Saint-Marcelin, accroché aux falaises du Sauveterre, à 760 m d’altitude, surplombe la vallée, à la sortie des gorges du Tarn. On s’y rendait autre fois en pèlerinage pour faire venir la pluie, mais aussi lors de la peste de 1653, on se rendait à la chapelle (1400) et aussi pour sa source « miraculeuse ». Un premier texte de 1400 mentionne la chapelle de Saint Marcelin où il est dit qu’il n’y a qu’un seul paroissien ; le château quant à lui, n’est pas mentionné. Cet édifice attire l’attention à gauche en sortant du village : c’est un mur qui clôt hermétiquement une grotte située dans les falaises qui bordent le Causse. « Le « château » de Saint Marcelin constituait le réduit fortifié du village ; ce n’est donc pas une place forte destinée à la guerre, mais plutôt un refuge pour la population du village. Il faut dire qu’avant la construction de la route qui longe le Tarn, au début du XXème siècle, il n’existait que des chemins muletiers qui reliaient le Sauveterre et le Méjean. Le village de Saint-Marcelin était un lieu de passage.
Albert Carrière nous apprend qu’au XXe siècle, cette forteresse était désignée sous le nom de « château du baron : anfractuosité divisée en trois étages, balcon naturel poste d’observation, où l’on voit les ruines du four au pied du château » (Nos belles promenades, Midi Libre, 27 avril 1952). Le premier seigneur de Mostuéjouls à s’intituler « Baron de Saint-Marcelin » apparaît au XVIIe siècle. Ce fut François de Mostuéjouls, IIe du nom, qui épousa par contrat du 14 avril 1654, au château de Vezins, Marie Madeleine de Lévézou de Vezins. (Archives généalogiques et historique de la noblesse de France, tome VII, 1841). Tous ses prédécesseurs se nommaient simplement « seigneur ». Ce qui conforte l’idée que cette forteresse soit bien du XVIIe siècle, puisqu’elle est désignée sous le nom de « château du baron ».